Alors, souffrez-vous d’orthorexie ?

Soyons francs! Les troubles du comportement alimentaire ne sont pas rares dans la communauté sportive. Pour tout apport positif que le fitness eut apporter, il peut y avoir un apport négatif… et que ce soit la boulimie ou l’anorexie, tout sportif peur avoir a combattre un trouble du comportement alimentaire.

UN FAUX PRÉTEXTE A UNE VIE SAINE ET/OU DES AMBITIONS SPORTIVES?

L’orthoréxie* (du grec orthos, « correct », et orexis, « appétit ») est un ensemble de pratiques alimentaires caractérisé par l’ingestion d’une nourriture saine et le rejet systématique des aliments perçus comme malsains. Ce mot est déjà largement galvaude et mal employé par bon nombre de personnes. En essence, l’orthoréxie est pratique généralement par les ascètes et fanatiques du ‘eat clean’, souvent sportifs vouant un culte a leur corps. Les effets de l’orthoréxie ne sont pas aussi voyant que les effets provoques par un régime draconien, une purge diététique ou un abus de laxatif mais ils provoques des réactions chez le sujet reconnaissable comme un changement de comportement, un focus pousse sur la prise d’aliments et une effet négatif sur les relations sociales du sujet.

SEC, SAIN ET MOTIVÉ

Il peut être difficile de reconnaître un sujet orthoréxique. Apres tout la discipline joue une part importante dans la vie d’un athlète, et tracer une ligne ou la discipline s’arrête et l’obsession commence n’est pas chose facile. Beaucoup de sportifs même amateurs ont une régime alimentaire strict, précis et planifie très différent des non-sportifs. Leur vie est aussi différente – moins de soirées arrosées, plus de temps passe a la salle…De l’extérieur, la plupart des personnes souffrant d’orthorexie apparaîtront ‘sèches’, en bonne sante et/ou tout simplement comme suivant un régime très strict.

COMMENT IDENTIFIER LES SIGNES D’ORTHORÉXIE

Dr Steven Bratman qui propose de considérer cette pratique comme un trouble des conduites alimentaires (anorexie, boulimie), affirme que, dans de rares cas, ce comportement peut se transformer en une fixation si extrême qu’elle peut conduire à une malnutrition ou un isolement social.

Ursula Philpot, présidente de l’Association diététique britannique et maître de conférences à l’Université métropolitaine de Leeds , décrit les personnes sujettes à l’orthoréxie comme étant « uniquement soucieuses de la qualité des aliments qu’elles ingèrent, de raffiner et de restreindre leur alimentation en fonction de leur avis personnel sur les aliments qui sont vraiment « purs ».

Pour le Dr Bratman, vous seriez orthoréxique si:

  • vous passez plus de 3 heures par jour a penser a une alimentation saine
  • planifiez vos repas plus de 24 heures avant
  • prenez plus de plaisir de l’aspect ‘élitiste’ de vos repas que de leur ingurgitation
  • estimez les personnes sur leur régime alimentaire
  • perdez en qualité de vie relationnelles
  • devenez de plus en plus critique sur vos habitudes alimentaires
  • supprimez les aliments qui vous procuraient du plaisir mais qui ne sont pas sains
  • vous vous sentez coupable de manger des aliments non-sains
  • avez un sentiment de ‘self-control’ grâce a votre régime alimentaire

AUTRE POINT DE VUE

Camille Adamiec a réalisé en 2010 un mémoire de Master II qui dénonce l’orthoréxie .  Dr Camille Adamiec, considère le concept d’orthorexie trop rigide dans la définition qu’en donne Bratman. Elle constate que les questions d’alimentation et de santé sont centrales dans la vie des individus et permettent de construire leur identité et leur rapport au monde.

Elle conclut que les orthorexiques « ne se sentent ni exclus, ni en souffrance », mais que « cette éthique de vie les aide à gérer leurs inquiétudes, à les rendre plus heureux et à aller mieux ». Elle voit l’orthoréxie plutôt comme un choix de mode de vie.

*L’orthoréxie « ne fait pas l’objet d’une reconnaissance officielle qui la classerait parmi les troubles du comportement alimentaire comme l’anorexie ou la boulimie ». Elle n’est pas mentionnée dans le manuel de référence en psychiatrie, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux (DSM).

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